[livres]







n'est pas traité
ici le "manga"
proprement dit,
sujet bien trop
vaste ! et dont
il existe déjà
de nombreux
sites

 


NAKAZAWA Keiji
Gen d'Hiroshima
L'histoire retrace le parcours de la famille Nakaoka à Hiroshima, quelques jours avant, puis après le bombardement atomique du 6 août 1945. L'histoire est basée sur la propre expérience de l'auteur, survivant du bombardement où il perdit son père, sa sœur et son frère cadet. Nakazawa couvre plusieurs années après Hiroshima afin de montrer les conséquences sur le long terme comme les maladies mortelles dues aux rayonnements atomiques. Il insiste également sur les traumatismes de la societé japonaise : rejet des victimes de la bombe qui symbolise la défaite pour les japonais, famines et pauvreté entraînant marché noir, criminalité organisée des yakuzas et orphelins délinquants. Il critique vivement l'impérialisme et l'aveuglement des militaires, des entreprises et de l'empereur qui ont conduit à la guerre. Il s'attaque également à l'occupation américaine : étudiant comme des cobayes les victimes de la bombe, censurant les informations au sujet des conséquences de l'explosion... (10 tomes)
                                                                                                    
SHIGERU Mizuki
Non Non Bâ
NonNonBâ, une vieille dame mystique et superstitieuse qui aime raconter des légendes étranges, est accueillie dans la famille du jeune Shigeru. L'imaginaire débordant du garçon s'en trouve décuplé. Les histoires de fantôme prennent le pas sur la réalité. Cela complique tout.
Prix du meilleur album du Festival de la BD d'Angoulême 2007.
                                                                         
TANIGUCHI Jirô & UTSUMI Ryuichiro
L'orme du Caucase
À la différence de ses précédents albums traduits, Taniguchi adapte ici des nouvelles écrites par Utsumi, un écrivain Japonais. Mais le lecteur retrouve la patte de l'auteur du Journal de mon père et de L'homme qui marche : un réalisme teinté de douceur, une vraie tendresse pour les personnages, la beauté, la sérénité des visages et l'incomparable finesse du trait. À travers cette succession de nouvelles dessinées, Taniguchi nous fait pénétrer dans la vie quotidienne de Japonais ordinaires. Des personnages proches de nos préoccupations, confrontés aux difficultés de la vie, aux morsures du temps qui passe et aux blessures jamais refermées provoquées par des relations humaines aux détours parfois bien compliqués. Au-delà de cette proximité de sentiments, on découvre aussi les particularités culturelles japonaises, comme cet amour quasi-fusionnel de la nature.
(© 2004 Éditions Casterman)
                                                                                                   
TANIGUCHI Jirô

Quartier lointain

Qui n'a jamais rêvé de retourner en enfance ? C'est exactement ce qui arrive à cet homme mûr, qui de retour d'un voyage d'affaires, fait un détour par sa ville natale, pour se recueillir sur la tombe de sa mère. Il est alors projeté dans le passé, où il revit une journée de son enfance, tout en gardant son caractère et son expérience d'adulte. Pour la première fois, il verra ses parents avec le regard de quelqu'un à même de les comprendre. Entre nostalgie, souvenirs et magie de la mémoire, les œuvres de Jiro Taniguchi sont toujours des invitations à la rêverie d'une grande sensibilité. Maître du manga, il en détourne les codes pour mieux se rappeler le monde de son enfance, qui constitue le coeur de son inspiration graphique. (2 tomes)
                                                                                                    
Le journal de mon père
T.1 Le grand incendie
T.2 La séparation
T. 3 L'apaisement
Un homme tout à sa carrière et son travail, apprend la mort de son père qu'il n'avait pas vu depuis plus de 15 ans. De retour dans sa ville natale, la veillée funèbre ravivera ses souvenirs d'enfance. Taniguchi nous parle des non-dits et des sentiments contradictoires d'un enfant pour ses parents séparés avec une pudeur et une finesse exemplaires, qui imprègnent aussi bien le dessin, que le scénario et les dialogues.
(© 1999 Éditions Casterman)
Un ciel radieux
Le responsable d'un accident revient à la vie dans la peau de sa victime. Avant de "rendre" le corps à son propriétaire, il va tenter de faire comprendre à sa femme et à sa fille qu'il les aime… Sur un schéma narratif voisin de celui de Quartier lointain, avec un point de départ fantastique et un traitement absolument réaliste, Taniguchi explore avec l'émotion et la délicatesse qu'on lui connaît les thèmes de la famille et de l'amour, que l'on est trop maladroit pour transmettre et trop égoïste pour apprécier chez les autres.
TANIGUCHI Jirô & Moebius
Icare
Deux monstres sacrés de la BD, Mœbius et Taniguchi, s'associent pour raconter le destin d'Icare, un jeune homme doué du pouvoir de voler comme un oiseau. Les scientifiques veulent l'apprivoiser, mais l'appel de l'amour et de la liberté sera le plus fort.

  
TANIGUCHI Jirô
Le gourmet solitaire

On ne sait presque rien de lui : il aime les femmes, mais préfère vivre seul ; c'est un fin gastronome, mais il apprécie surtout la cuisine simple des quartiers populaires. Ce personnage, c'est le Gourmet solitaire. Dialogues minimalistes, dessins raffinés, cette ballade intimiste au coeur des petits plaisirs de la vie symbolise parfaitement l'esprit japonais provincial.
(© 2006)

  
Le sommet des dieux
En 1924, le Britannique Mallory, premier homme à avoir atteint 8000m d'altitude sans oxygène, a disparu avec son compagnon de cordée Irvine en essayant de gravir pour la première fois l'Everest, qui culmine à 8850m. Le roman de Yumemakura Baku qu'adapte en bandes dessinées Jirô Taniguchi se passe de nos jours. Fukamashi, un photographe spécialisé en alpinisme, pense avoir mis la main sur l'appareil photo de Mallory mais se le fait voler. Bien décidé à retrouver son trésor, ses recherches le mènent sur les traces de deux autres alpinistes japonais de renom : Habu Jôji et son rival Hase Tsuneo. Le sommet des dieux est une immersion totale dans le monde de l'alpinisme. Mais n'allez surtout pas croire que ça s'adresse aux initiés : on y plonge avec une facilité déconcertante et l'enquête policière qui nous est proposée est tout simplement passionnante. (5 tomes)
Au temps de Botchan T1-T4
Japon 1905. An 37 de l'ère Meiji. Natsume Soseki, l'un des plus grands écrivains japonais modernes, se coupe les ongles au soleil de la véranda de sa maison bucolique, pendant qu'un petit chaton noir se promène entre ses jambes. De retour d'Angleterre et passablement déprimé, Soseki se lance dans l'écriture de son œuvre majeure et jubilatoire : le célébrissime Botchan. C'est le point de départ choisi par le dessinateur Jiro Taniguchi et l'écrivain Natsuo Sekikawa pour dresser un panorama de la société japonaise, à travers les intellectuels et la littérature de cette époque. Au temps de Botchan est une gigantesque fresque romanesque qui couvre près de 1500 pages. Le temps semble s'y écouler paisiblement au moment même où le Japon, déjà fasciné par l'Occident, s'apprête à rentrer dans la modernité.
TSUGE
L'homme sans talent
C'est l'histoire d'un homme aux trente-six métiers. Un homme désabusé par les échecs, en butte à l'hostilité de sa femme, qui se lance à corps perdu dans une débauche d'activités. Au début du récit, le héros - ou plutôt le narrateur et personnage principal, car le mot de "héros" semble quelque peu incongru - est dessinateur de BD (des mangas, puisqu'il est Japonais). Mais il se lasse des travaux de commande que lui proposent les éditeurs et se fatigue de son manque de succès. Poussé par la nécessité et l'envie d'élargir son horizon, il décide de se lancer dans des petits métiers afin de faire vivre sa famille. Le voilà vendeur de cailloux. Ou, c'est plus joli, marchand de pierres. Mais attention, hein : pas n'importe quels cailloux. Les siens sont des "pierres paysages" aux noms fleuris et propices au rêve. Des noms qui évoquent la colère, les nuages ou les regrets. Des cailloux poétiques, en somme. Las, le voilà bien vite obligé de changer d'activité. Il se fait tour à tour oiseleur, brocanteur d'antiquités (fausses, évidemment), réparateur d'appareils photos. Hélas, à chaque fois il connaîtra l'échec. Alors, il s'embarque dans d'autres rêves.
La bd d'inspiration japonaise vue par :
BOILET Frédéric
Tokyo est mon jardin
Les bandes dessinées de Boilet ont un parfum unique, introuvable dans la manga, celui de la France et du cinéma français, celui des films de Truffaut et de Rohmer, deux auteurs particulièrement appréciés dans l'Archipel.
Le premier album d'inspiration japonaise, Love hotel, paraît en 1992. Suivra, en 1997, Ma belle manga d'amour, puis Tokyô est mon jardin. Boilet est également le fondateur de l'événenent Nouvelle Manga, le premier festival du genre au Japon, créé en 2001.
L'épinard de Yukiko
Une histoire d'amour racontée au jour le jour, un dessin réaliste, quasi photographique, en noir et blanc, une narration fluide et novatrice. Place à la "Nouvelle manga" japonaise, façon Frédéric Boilet.
Extrait du site http://www.boilet.net :
"En France, et plus particulièrement depuis 1997 et la sortie de "Tôkyô est mon jardin", on considère parfois que mes BD se rapprochent de la manga. Ainsi par exemple le critique flamand Aarnoud Rommens, qui, pour définir mon travail, parle de "manga européenne"...
Au Japon, les lecteurs perçoivent nettement mes histoires comme de la BD, même s'il s'agit pour eux d'une BD inhabituelle, à leurs yeux plus proche du cinéma français que des albums de Bilal. Et tandis que les Français en retiennent le côté "japonais", c'est le ton très "français" de mes récits qui frappent les lecteurs japonais. Le terme nouvelle manga est ainsi né au Japon pour définir mes histoires en images ni tout à fait BD ni tout à fait Manga, et qui rappellent le ton du cinéma français."

Frédéric Boilet
(© 2001 Ego Comme X)
L'apprenti japonais
"Après quinze années d'un séjour quasi ininterrompu, je suis au Japon sans y avoir rien vu. Je ne me suis jamais offert les services d'une geisha et n'ai croisé aucun samouraï, je n'ai pas assisté à la parade du mariage princier et l'extrême droite nippone a négligé de m'insulter, je n'ai pas visité le temple d'or de Kyôto et ne me suis pas plus approché des cerfs de Nara, je n'ai passé aucune nuit dans un hôtel capsule ni aperçu un seul pousseur dans le métro de Tôkyô. Mais il y a pire, l'incompréhensible, l'inexcusable négligence, j'ose à peine l'avouer : je suis au Japon sans avoir vu le Mont Fuji ! Que vont penser mes anciens amis de Nancy, eux qui parvenaient, chaque été et avec quel brio, à visiter toutes les choses indispensables d'un pays, en un mot à le "faire" ? Ainsi Michel qui, en juillet 1987, avait fait la Thaïlande, ou ce vieux Roger, à qui il n'avait pas fallu plus de trois semaines pour faire la Chine ! Voilà bien un souvenir, celui de mes chers amis, qui m'invite à l'humilité, peut-être au regret : non, décidément, je n'ai pas fait le Japon."
Japon : vu par 17 auteurs de BD
(Œuvre collective, coord. Frédéric Boilet)
  
Dix-sept auteurs (neuf Français ou francophones, huit Japonais ou résidents au Japon) réunis pour la circonstance au sein d'un même ouvrage, pour évoquer, à travers une suite d'histoires courtes en toute liberté, un même univers : le Japon. Les Français ont fait le voyage pour la circonstance, bien sûr, envoyés chacun ou chacune dans une ville différente de l'archipel une quinzaine de jours (Joann Sfar à Tôkyô, Emmanuel Guibert à Kyôto, Nicolas de Crécy à Nagoya, etc.) afin d'en ramener une création inédite. Les Japonais, eux, nous parlent de leur quartier, de la ville où ils habitent ou de leur région natale (Kazuichi Hanawa, l'île septentrionale d'Hokkaidô, Jirô Taniguchi, Tottori, etc.)... Le résultat final est souvent inspiré, toujours surprenant : le monde japonais comme on ne l'avait encore jamais regardé.