FEMMES
DU JAPON
texte
Christine Shimizu
conservateur du musée de Sèvres
Descriptif
Format 24,5 x 32 cm
248 pages
Relié toile sous jaquette illustrée
Imprimerie nationale
1997
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Le thème de la
représentation féminine
est central dans la peinture japonaise, comme il l'est dans la
littérature et dans le cinéma. En expliquant les
innovations techniques et stylistiques, l'auteur souligne les
différents archétypes : formes conventionnelles,
portraits imaginaires, portraits officiels, images des divertissements
et des tâches féminines. La littérature
romanesque et poétique, dans laquelle figure le
célèbre Roman du prince Genji, s'érige
en fil conducteur. Souvent œuvre de femmes, ces romans
décrivent les amours courtois des aristocrates dans
l'atmosphère feutrée de la cour
impériale. Illustrés depuis le XIIe
siècle, ils suscitèrent une profusion de
peintures, et une grande variété de styles. Au
XVIe siècle, la puissance économique d'une
bourgeoisie marchande modifia les thèmes picturaux :
représentations théâtrales et quartiers
de courtisanes sont prétextes à des peintures de
la vie féminine en extérieur. Elles annoncent
ainsi l'ukiyo-e, le style parodique qui triomphe dans l'estampe.
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Le sens de l'espace au Japon : vivre, penser, bâtir |
Ce
dont il est proprement question, c'est d'une élaboration
culturelle : le monde singulier sur lequel se vit l'espace au Japon. Il
est plus question d'architecture que de peinture ou encore des
particularités de la langue parlée
plutôt que de l'histoire de la pensée
consignée dans des livres.
Géographe et orientaliste, Augustin Berque est directeur
d'études à l'EHESS. Il a publié de
nombreux ouvrages sur la relation des sociétés
humaines à leur environnement. Son oeuvre en japonologie,
qui fait autorité, lui a valu le prix Yamagata
Bantô. Ce livre, reprenant dans une plus vaste perspective
les thèses de Vivre l'espace au Japon (PUF, 1982), souligne
l'universalité des principes
génériques de la spatialité japonaise. |
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Chronique japonaise |
Nourrie
de multiples voyages, mûrie par des années de silence et servie par une
prodigieuse érudition, l'oeuvre de Bouvier est dominée par deux figures
emblématiques : celle du voyageur, homme sans affaires et celle de
l'alchimiste, passant au crible de l'écriture
les traces d'une mémoire.

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Fleury
Christian, Malécot Claude
Le Japon dans la lanterne magique |
Jeune
étudiant en architecture, Charles Vapereau s'embarque pour
l'Indochine en 1870. Deux ans plus tard, il s'établit
à Pékin comme titulaire de la chaire de langue,
littérature et législation françaises.
Il y restera 25 ans et deviendra, après son retour en
France, une sommité reconnue sur la Chine. C'est lui qui
réalisera la célèbre section chinoise
de l'Exposition universelle de 1900. Ce livre présente les
vues sur verre, inédites, d'un grand voyage au Japon
effectué en 1897 par Vapereau et son épouse avant
leur retour en Europe. D'une grande fraîcheur de coloris, ces
instantanés ont été
réalisés grâce aux prouesses techniques
de l'Express Détective Nadar; ils ont ensuite
été dupliqués, coloriés
à la main et projetés en conférence
à travers une "lanterne magique". On y découvre
la transformation du Japon de l'ère Meiji après
son ouverture à l'Occident, ou encore un reportage
saisissant sur le peuple autochtone des Ainous... un regard,
remarquablement neuf pour l'époque, sur un univers
méconnu. (ed. des monuments nationaux) |
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Penseurs japonais, dialogues du commencement |
Que
nous
en ayons conscience ou non, Occidentaux, nous voyons le monde avec les
yeux de Platon, Aristote, Epicure, Descartes, Spinoza, Rousseau, Hegel,
Nietzsche et de tous ceux qui ont modelé notre histoire des
idées. Mais comment un penseur japonais
intègre-t-il cette histoire occidentale des idées
à celle de la civilisation japonaise dans laquelle son
développement intellectuel a pris racine ? Telle
était l'enquête que partit mener le personnage qui
réalise ces entretiens durant une demi année au
Japon avec l'objectif d'en faire un film. Il put ainsi dialoguer avec
une quinzaine de personnes de pensée japonaise, professeurs,
philosophes, psychiatres, poètes. Ce sont ces dialogues qui
sont reportés ici, nous ouvrant la porte d'une
pensée quasiment inconnue en Europe. Ils prennent
également la forme d'un récit où la
perception du Japon par l'auteur entrecroise celle que les
interviewés peuvent avoir de la pensée
occidentale. |
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Japon. Crise d'une autre modernité |
Symbole
d'un "péril jaune" redouté par l'Occident pour
son impérialisme avant 1945, image d'un phénix
renaissant de ses cendres après l'holocauste atomique pour
triompher sur le marché de l'industrie et du commerce
mondial, le Japon semble une exception. Il incarne une
modernité née en dehors du berceau occidental. La
modernité japonaise est cependant entrée en crise
depuis une dizaine d'années. Au-delà du marasme
économique, c'est toute une civilisation qui est
touchée, et remise en cause. Pour en comprendre les
mécanismes, le Japon ne doit pas être
considéré comme un tout strictement
homogène, ni socialement ni géographiquement.
Fondé sur une synthèse de nombreux travaux
japonais ou occidentaux, cet ouvrage essaie d'analyser cette relation
socio-culturelle et socio-spatiale entre pluralité et
homogénéité, mélange de
conformisme, d'unité et de dynamisme. |
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Le kimono décousu |
Une
semaine au Japon on écrit un livre, un mois un article, un
an rien. L'auteur, qui a passé quatre ans sur l'Archipel de
1997 à 2001, a voulu faire mentir le proverbe. Pas seulement
pour ajouter son grain de sel à la mine que
représente déjà l'abondante
littérature consacrée au Japon, mais comme on se
pince après avoir vécu une aventure importante,
pour se persuader qu'on n'a pas rêvé. Cette
aventure, c'est la vie quotidienne d'un gaijin (étranger)
ordinaire dans un Japon qui, bien qu'ayant revêtu
dès l'ère Meiji des oripeaux empruntés
à l'Occident, n'est pas moins envoûtant ni
étrange que ne le fut l'Empire des Tokugawa aux yeux des
jésuites espagnols. On y retrouvera, sous l'apparence d'une
modernité tourbillonnaire, maintes traces de cette sagesse
qui, dans notre imaginaire, reste associée à
l'image de ce pays. On peut lire ce livre dans n'importe quel ordre.
L'auteur l'a écrit comme il voyage : la réflexion
n'y précède jamais la sensation. Son souci a
été de conserver à ses
premières impressions, les meilleures selon Cocteau, toute
leur primauté naturelle. |
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Rires du Japon |
A
l'origine du Japon, il y a les rires des
dieux, qui firent sortir la déesse du soleil Amaterasu de la
grotte où elle s'était cachée,
permettant ainsi au jour de paraître, et à la vie
de reprendre son cours. Malices des conteurs, railleries paillardes des
rouleaux peints, haikus satiriques, caricatures modernes de Rakuten,
rire libérateur des moines zen... ce livre abondamment
illustré explore les différentes facettes de ce
rire que le Japon a placé à l'origine de sa
culture. |
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Tanizaki
Junichiro
Eloge de l'ombre |
"La
cuisine japonaise, a-t-on pu dire, n'est
pas chose qui se mange, mais chose qui se regarde ; dans un cas comme
celui-là, je serais tenté de dire : qui se
regarde, et mieux encore, qui se médite ! Tel est, en effet,
le résultat de la silencieuse harmonie entre la lueur des
chandelles clignotant dans l'ombre et le reflet des laques.
Naguère le Maître Sôseki
célébrait dans son Kusa-makura les couleurs des
yôkan (gâteau japonais) et dans un sens, ces
couleurs ne portent-elles pas aussi à la
méditation ? Leur surface est trouble, semi-translucide
comme un jade, cette impression qu'ils donnent d'absorber jusque dans
la masse la lumière du soleil, de renfermer une
clarté indécise comme un songe, cet accord
profond de teintes, cette complexité, vous ne les
retrouverez dans aucun gâteau occidental" (extrait) |
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